Avant
de commencer un peu de techniques de base.
-La
focale. Les objectifs sont notés pour le plein format. Si vous possédez un
format intermédiaire APS-C c’est le cas
de tous les reflex d’entrée de gamme. Pour connaitre la focale de votre objo il
faut appliquer un coef multiplicateur : 1.5 à 1.6 selon la marque. Un 18/55 est en réalité un
28/88 en plein format chez Canon. Avant de chauffer la CB pensez à ce
coefficient. Un super objo pour le plein format n’est pas toujours intéressant
en APS-C.
-La profondeur de champ. PDC. C’est l’un des éléments clé de la
réussite d’une photo. Il varie avec au moins trois paramètres : l’ouverture, la focale et la distance APN sujet.
- La PDC augmente : avec focale courte, avec une ouverture faible,
avec une distance longue APN sujet.
- La PDC diminue : avec focale longue, avec une grande ouverture,
avec la diminution distance APN sujet.
Autrement dit :
-A focale et ouverture constantes,
plus la distance est grande, plus la PDC est grande,
-A focale et distance constantes :
plus l’ouverture est grande (plus le chiffre est petit), plus la PDC est
courte, plus l’ouverture est petite
(plus le chiffre est grand), plus la PDC est importante.
-A ouverture et distance constante,
plus la focale est importante, plus la PDC est courte.
Pour ordre d’idée pour un 50mm qui
sert traditionnellement au portrait, à
pleine ouverture la PDF est de quelques cm. On vous dit que pour avoir un
chouette « bokeh » (c’est du Jap qui
veut dire flou artistique, bokeh c’est
plus branché) il faut ouvrir au maximum.
Il faut tempérer un peu, en effet, si
vous êtes en train de shooter un gamin qui bouge tout le temps et que vous ayez
un objo avec une motorisation un peu poussive, avec une pleine ouverture, la plupart de vos photos seront floues.
Un premier boulot, pour vos objos, allez sur le site
constructeur pour connaitre les PDC à chaque ouverture ainsi que l’hyperfocale,
et mettez ces données sous forme de
tableau, vous aurez sûrement des surprises, mais cela va beaucoup vous aider.
-Le plan focal. Il n’y qu’un seul endroit où se situe la
netteté c’est sur le plan focal. C’est
la surface plane parallèle au capteur de
l’APN et non un arc de cercle autour de l’APN. Sur tous les points de cette
surface se trouve la même netteté, c’est
la construction optique qui veut ça. Alors attention à la mise au point suivie
d’un recadrage en faisant pivoter l’APN. Dans le cas d’une grande ouverture
attention à la PDF. Encore une occaz d’avoir une photo floue. C’est sur ce plan que s’allument un ou plusieurs collimateurs, ceux-ci sont tous dans le même plan. Un seul
suffit, les autres n’ont qu’à feignasser.
La
mise au point. Le plus difficile car plein de
pièges. Aucune machine n’est capable de choisir à votre place. C’est le job
d’un mécanisme performant (AF autofocus) associé à des objos motorisés de façon
rapide. Ce mécanisme est très réactif
quand il y a beaucoup de lumière mais se met à patiner grave quand la
lumière manque. Là il faut prendre la main en manuel.
Pour un shooting de paysage, pensez à la mise au point manuelle et à
l’hyperfocale. Sur les objos haut de gamme à focale fixe, le réglage est indiqué, pour les autres et
les télés vous allez vous faire voir. Pourtant c’est le meilleur moyen d’avoir
une PDF max au lieu de régler bêtement
sur infini.
Une technique traditionnelle de mise
au point est ; 1/ appuyer sur le déclencheur à mis course, 2/ l’AF analyse la
distance et règle l’objo, 3/ recadrage 4/
nouvel appui la photo est prise. Attention cette technique ne fonctionne
qu’en One Shot ou AF-C. Tiens encore un piège.
.Réglages sur l’APN : One shot/ AF-A
: sujets immobiles, Al Servo/AF-C :
sujets en mouvement, Al Focus/AF-A :
sujets immobiles mais susceptibles de bouger.
L’exposition. Aujourd’hui, la cellule a été remplacée par le
système de mesure d'exposition TTL à travers l’objectif (TTL = Through The
Lens) qui fonctionne généralement
suivant plusieurs modes :
-Mesure spot : prend la mesure sur
une zone précise.
-Mesure pondérée centrale : prend la
mesure sur l'ensemble de l'image en donnant plus d'importance au centre.
-Mesure sélective : prend la mesure
uniquement au centre de l'image.
-Mesure évaluative : prend la mesure
sur l'ensemble de l'image en étant
couplé aux collimateurs.
La correction d'exposition : après
la mesure, le photographe peut choisir de sous-exposer ou surexposer son image.
Cette correction se fait par paliers, de 1/3 ou 1/2 la valeur de référence. Par
exemple une correction de -1IL (ou EV) correspond à la fermeture du diaphragme
pour diminuer l'exposition.
Les erreurs d’exposition sont
souvent consécutives à un mauvais choix
du système de mesure en fonction de la scène ou du sujet. Cela demande toujours
un temps réflexion.
Le choix du bon système, qui est utile et efficace en
fonction d’un moment précis et du type de scène, est fonction
de l’expérience et de la quantité de shoot dans chaque domaine :
paysage, sport, portrait etc. Pas de
panique si vous ne réussissez pas du premier coup. L’important c’est de noter
ce qui marche bien et de le porter sur
des fiches, ce qui évite de se torturer
les méninges.
Le
groupe de copines inséparables. Sensibilité, ouverture, vitesse.
Ces grandeurs sont coordonnées et ouf ! Les
Japs n’ont pas touché à cette spécificité de l’argentique. A ISO égal un pas
d’ouverture compense un pas de vitesse. Ouf pas de calculs savants pour
l’indice de lumination IL.
+1 IL correspond au doublement de la quantité
de lumière, et inversement, une réduction de-1 IL correspond à une quantité de
lumière deux fois moins importante.
Un pas de vitesse ou d’ouverture correspond à
1IL
La sensibilité en ISO est réglable
mais attention en glissant trop vers le haut,
du bruit et du grain vont apparaitre.
L’ouverture est importante, elle conditionne la PDC donc le bokeh.
La vitesse à peu d’importance pour un
sujet fixe ou un paysage, par contre elle est primordiale pour une activité
sportive. La vitesse mini à la main est traditionnellement calculée de la façon
suivante V=1/F en plein format. Exemple
pour un 50mm en AF-C 50x1.5=75mm la vitesse mini à la main sera 1/80s. En dessous l’utilisation du pied est
conseillée.
La
Balance des Blancs : Non ce n’est pas un reste de Klux
Klux Klan mais simplement c’est régler la température de la lumière qui va
rentrer dans l’objo. Ce choix est fait en fonction du type d’éclairage du sujet
: naturel, incandescent, flash etc. Le mode Auto laisse le libre choix à l’APN
qui en général se débrouille pas mal.
Histogramme. Sur l’APN nous
disposons d’un outil graphique permettant de contrôler la qualité d’exposition
aux lumières hautes et basses. C’est comme en politique, coté gauche du graphe c’est les basses
lumières, les hautes sont à droite.
Après un premier shoot un coup d’œil sur l’histogramme permet d’induire une
correction si besoin. C’est un outil très utile pour une fois.
Réglages
: Comme il est impératif de faire un certain nombre de réglages sur la bête
avant de shooter, Papy commence à dompter celle-ci. Il ne se pose
plus de questions pour assurer les réglages suivants :
-La définition photo.
-La mollette de mode (ses choix
préférés Av, Tv et M)
-Le bouton AF, la mollette de
réglage et le choix
-Le bouton Expo, la mollette de réglage et le choix
-Le bouton de positionnement des
collimateurs et la mollette de réglage
-Le bouton ISO et sa mollette de
réglage.
-La mollette de surexposition ou
sous exposition.
-L’histogramme
Réglages : quelques conseils d’un PRO (c'est pas moi)
Choisir un mode d’exposition universel
Un
mode d’exposition suffit si l’on considère que pour réussir une bonne photo il
faut que les trois éléments suivants soient réunis : vitesse, ouverture, sensibilité.
Un
choix classique qui doit servir dans la plupart des cas et qui va simplifier la
vie.
Ce choix est priorité à l’ouverture « A » Av etc. .
Ce choix est très judicieux car il permet un
contrôle précis d’un élément important qui est la PDC (profondeur de champ). Il
est retenu par la plupart des pros.
Pour l’ISO
Le
premier choix est de laisser l’automatisme se débrouiller seul. Le réglage à
faire est de positionner un seuil ISO à ne pas dépasser. Exemple : régler ISO 400 et
garder le contrôle. En effet quand la lumière manque il est
facile de changer le réglage ISO.
La balance des blancs.
Ne
pas être traumatisé par les dominantes couleur, laisser l’APN se débrouiller seul.
Un
peu de post production fera le nécessaire.
Choix de l’AF
Quand
on passe d’un sujet à l’autre le conseil est d’utiliser dans tous les cas le capteur
central.
Bien sur il faut recadrer fréquemment mais ceci évite les pertes de temps fâcheuses
qui font rater « la photo ».
Shooter en JPEG mais utiliser le RAW pour de la post production
Pour
beaucoup le choix JPEG suffit largement.
Shooter en RAW +JPEG
est la solution bien que cela remplisse
rapidement les mémoires.
Utiliser la correction d’exposition
Les
mesures « matricielle et multizone » ont tendance à surexposer les
paysages contrastés. L’histogramme et l’écran arrière manquent de fidélité.
Pour les mesures de lumières multizone, mettre systématiquement une correction de -1IL.
Les photos qui attirent l’œil sont souvent sous-exposées.
Sélectionner les bonnes informations
dans le viseur.
Il
ne faut pas encombrer le viseur de trop d’informations qui empêchent de voir le
sujet. Ce qu’il faut voir dans le viseur : l’ISO, la vitesse, l’ouverture, la correction
d’exposition et la ligne d’horizon.
Penser aux rafales mais pas
trop.
De
pouvoir shooter en rafale devrait permettre de toujours avoir l’image de sport.
Pas
toujours, d’abord on encombre rapidement
les mémoires de photos identiques qu’il va falloir trier. Souvent il suffit de
prendre son temps de bien cadrer la scène et shooter au bon moment.
Attention aux multitudes de
réglages possibles.
De
n’utiliser que quelques pourcents de l’APN peut sembler dommage compte tenu du prix
que celui-ci nous a couté. Il faut rester dans les règles courantes que l’on
connait bien, quitte par la suite en
post production de faire les corrections. Dans le feu de l’action il vaut mieux
rester dans les réglages bien connus.
Utiliser le mode manuel
Le
mode manuel est très formateur, utilisez
le chaque fois qu’il est possible de prendre le temps de la réflexion, de
réfléchir à la composition de l’image,
de faire le choix de la bonne mesure de la lumière, d’utiliser des modes HDR ou
le bracketing.Il faut réserver le mode M pour des photos de nuit, des paysages
urbains la nuit ou à la tombée de la nuit.
Papy a commencé de réaliser des
pense-bêtes pour récapituler les bons réglages par type de shooting. Ce sera l’objet
de prochains articles.
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