Papy remonte aux sources du
numérique . L'ordinateur est bête et méchant. La fée électricité ne lui a
apporté que peu d'intelligence Celle-ci moitié Clochette moitié Carabosse ne
lui a donné que deux états "oui" ou
"non" le courant passe ou ne passe pas. Avec ça il ne peut
être que super basique.
A un instant donné sur un circuit,
le courant est à un état donné. Un petit barbu a eu l'idée de coder cet état.
Le courant passe on note 1 sinon on note 0. Nous voila avec l'élément binaire
dénommé "bit" ou "binary digit". Avec un seul élément
binaire il est possible de définir une donnée élémentaire 0 ou 1.
Il faut donc en associer plusieurs
au même instant pour définir des données plus riches. On sait compter avec un
système basique à base 10, tout le monde sait faire ça. Avec une base deux
c'est plus compliqué.
Essayons : Avec la base 10 : 10²=100 avec la base 2 : 2²=4.
Avec la base 10 : 1,2,3,4,5,6,etc
Avec la base 2 : 0=0, 1=1, 10=2, 11=3 , 001= 4, 010= 5 etc.
Avec la base 2 : 0=0, 1=1, 10=2, 11=3 , 001= 4, 010= 5 etc.
Les ordinateurs utilisent un code à
8 bits, c'est l'octet. Avec les huit bits de l'octet il est possible de coder
256 combinaisons.
Exemple d'octet : 01010101
Exemple d'octet : 01010101
Pour communiquer les ordinateurs
utilisent le réseau public. Les lignes sont en général à deux fils. Pour
transmettre un octet il faut émettre les bits constitutifs à la queue leu-leu,
on parle de transmission série. La vitesse s'exprime alors en bits par seconde,
en kilobits par seconde, ou en mégabits par seconde.
A l'intérieur de l'ordinateur sont
utilisés des bus qui sont des faisceaux de conducteurs cuivre. A chaque
cadencement d'horloge un ou plusieurs octets sont transmis simultanément on
parle de transmission parallèle. La
vitesse s'exprime alors en octet par seconde, en Kilo octets par seconde ou en
Méga octets par seconde.
Pour les ordis modernes on parle de l'utilisation de
32 bits(4 octets) voir de 64 bits (8 octets).
La nourriture commune de l'ordi
étant l'octet, pour communiquer avec lui, à partir des équipements, il est donc nécessaire de transformer les grandeurs
analogiques en octets.
Prenons l'exemple simple du
téléphone. La bande passante retenue pour la transmission de la voie humaine
est de 300 Hz pour les basses (barytons) à 3300 Hz pour les hautes (castafiores).
La parole est une combinaison de ces fréquences dont la résultante est une
tension sinusoïdale. Pour transformer ce signal analogique en numérique il sera
nécessaire de prélever des échantillons successifs de ce signal pour les
transformer en octets. C’est le job d'un circuit qui s'appelle convertisseur
analogique digital. Les prélèvements se font à la fréquence de 8000 fois par
seconde. Toute le 1/8000 de seconde un octet est crée, la vitesse nécessaire
pour le transmettre est de 8000x8=64000 bits par seconde. Le passage en
numérique a pour inconvénient d'augmenter considérablement la bande passante
mais a beaucoup d’autres avantages.
Pour ce qui concerne la photo c’est
du même tabac.
Sur
la rétine
les
cônes L (long),
M (medium)
et S (short)
sont plus sensibles aux fréquences visibles qui sont interprétées
par le cerveau, respectivement par le rouge, le vert et le bleu. (R
V B)
Le
capteur de l'APN a été construit sur ce modèle. Il génère un
signal contenant une grandeur numérique binaire qui caractérise la
couleur et sa nuance. (RVB)
Un
œil humain peut distinguer plus de 200 nuances par couleur. Un octet
comprend 256 combinaisons, ça tombe bien, avec trois octets combinés
il est possible de coder un signal contenant les trois couleurs
fondamentales.
Un
petit barbu a montré qu'un mélange opportun de trois lumières
monochromatiques permet la synthèse d'une grande partie des
couleurs, et de surcroît c'est linéaire.
Tout est est bien dans le meilleur des mondes.
Par
exemple un rouge fondamental sera codé (R 256, V 0, B 0 ).
Tout
semble facile, mais la mise au point du convertisseur analogique
digital qui transforme la fréquence visible avec toutes ses
composantes en octets a été le coup de maître, chapeau bas.
C'est
tellement hot qu'il faut parler de la notion de GAMUT, d'ICC et
d'espace couleurs.
-
Le Gamut
est
l'ensemble des couleurs
qu'un
matériel est capable de reproduire. (un APN, un écran
d'ordinateur,
un scanner
ou une imprimante
)
-
Le profil ICC d'un matériel est
le fichier numérique d'un format particulier (ICC) décrivant la
manière dont un équipement (APN, écran etc..) restitue
les couleurs.
Ce type de fichier a été créé pour permettre de maîtriser
la
gestion de la couleur.
-
Les espaces de couleurs ont été créés pour normaliser autant que
faire se peut les domaines de couleurs.
- Le L*a*b qui est l’étalon OR pour un espace de référence le plus proche de l’œil moyen.
- Les RGB / Adobe RGB / ProPhoto / pour les plus connusSur les APN de bon niveau, au niveau du menu, il est possible de faire un choix entre Adobe RGB et SRGB.
Exemple :
représentation schématique d'espaces de couleur
Des
moyens existent pour intervenir dans la chaîne pour que les
équipements soient en presque parfaite concordance, pour qu' aux
extrémités de la chaîne de traitement d'image, entre l’œil et
l'imprimante il y ait une certaine cohérence. C'est le domaine des
gestionnaires de photos Photoshop, GIMP, PAINT,etc.. et des systèmes
de calibrage des écrans et des imprimantes.
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